Le fameux syndrome de l’imposteur. Que ce soit dans notre vie personnelle ou professionnelle, il adore se construire une toile qui grappille toutes les sphères de notre être pour devenir presque une « vérité ».
Beaucoup de mes accompagnements démarrent par cette demande : « j’aimerai gagner en confiance en moi et me sentir légitime ». Ce besoin intervient souvent lors d’une nouvelle mission en tant que coach ou thérapeute. Après un incident de parcours ou une reconversion.
Quand on démarre une nouvelle activité notamment, la plupart des personnes que j’accompagne remettent en cause leurs capacités et leurs compétences. Elles doutent énormément de la qualité de leur accompagnement, et de ce qu’elles peuvent apporter à l’autre.
Le syndrome de l’imposteur, ou le syndrome de l’autodidacte, est le sentiment de ne pas être légitime. Ou dans tous les cas, de ne pas être à la hauteur. Ce sentiment concerne 60 à 70 % de la population au moins une fois dans sa vie.
C’est un doute maladif et insidieux qui consiste à rejeter tout le mérite qu’on serait en droit de s’attribuer. Je vois chez mes clientes, coachs et thérapeutes, qui souffrent de ce syndrome, que leur réussite est pour elles liée au facteur “chance” ou à une erreur. Aucunement à leurs capacités propres. C’est une vérité ancrée en elles, qui fait qu’elles vivent avec un sentiment de duperie et de crainte d’être démasquées.
« Quelqu’un va bien remarquer que je ne suis pas à la hauteur pour l’accompagner. »
Le syndrome de l’imposteur touche particulièrement des personnes perfectionnistes qui ont peur de l’échec. Et qui souffrent d’un complexe d’infériorité. Elles accordent également énormément d’importance aux regards des autres. D’ailleurs, souvent, elles finissent par procrastiner, certaines qu’elles ne pourront pas faire les choses « avec excellence ».
Je dois avouer que je m’y retrouve énormément. J’ai longtemps laissé ce syndrome gouverner certains choix, avant de décider de passer à l’action. Et d’en finir avec lui !
Kevin Chassangre, Docteur en psychologie donne 3 caractéristiques du syndrome de l’imposteur :
Une fois le syndrome de l’imposteur identifié, comment passer à l’action pour vivre de son activité de coach ou de thérapeute plus sereinement ?
Voici 4 pistes pour vous permettre d’avancer sur le sujet.
Quelles sont les croyances qui se cachent derrière le syndrome de l’imposteur ? Qu’est-ce qui est intériorisé dur comme fer concernant vos capacités ? Votre identité ?
Identifier vos pensées limitantes reliées au manque d’estime de vous. Celles qui vous poussent à vous juger si sévèrement.
On peut penser à, par exemple : « Je dois réussir tout ce que je fais », « l’échec n’est pas une option », « je n’ai aucune valeur si je ne suis pas admirée des autres », « si je ne réussis pas, je vais être mal jugée », …
Prenez le temps de poser les choses et de découvrir ce qui vous bloque pour vous estimer davantage dans votre pratique professionnelle.
La deuxième étape consiste à faire un travail personnel pour restaurer l’estime de soi dans une totale acceptation.
C’est-à-dire s’accepter, même si nos actions ne sont pas toujours pertinentes. Même lorsqu’on ne reçoit pas la validation de l’autre.
Cette étape nécessite de retrouver une image positive de soi, et réaliste de ce que nous sommes vraiment.
En somme, il ne s’agit pas de se dire « je suis quelqu’un de bien, car on m’aime » mais plutôt « ce n’est pas grave si on ne m’aime pas, car je connais ma valeur ».
L’estime de soi (l’évaluation que nous faisons de notre propre identité), et la confiance (l’évaluation de notre capacité à réaliser quelque chose avec succès) jouent un rôle dans notre ressenti du syndrome de l’imposteur.
Quand on manque d’estime de soi et de confiance, nous sommes beaucoup plus sévères envers nous-mêmes. On doute de notre capacité à réussir de nouvelles activités. Et on accorde énormément d’attention au regard des autres : on a l’impression d’être jugées, …
Comme dans tout, il est nécessaire d’accepter également sa problématique. Pour avancer, il faut pouvoir reconnaître que vous souffrez du syndrome de l’imposteur. C’est ce qui va vous permettre d’aller vers un changement, et de passer à l’action.
Derrière le syndrome de l’imposteur se cache souvent un sens poussé du perfectionnisme. Mais pas que. Des valeurs fortes sont aussi très ancrées comme l’équité, le sens de l’effort, l’amour du travail bien fait,…
Il n’y a pas que du négatif derrière ces doutes, et il est important de pouvoir aussi mettre en lumière ce qui est positif.
Avec mes clientes, j’aime travailler sur leurs réussites, et ce dont elles sont fières. C’est un exercice difficile, car elles se souviennent plus facilement de leurs faiblesses que de leurs forces.
Plus la personne ne se sent pas à la hauteur, et plus elle essaye d’être « parfaite ». Pour ne plus être critiquée, jugée, et ne pas connaître d’échecs.
Néanmoins, le perfectionniste met la barre trop haute. Il dilapide nos efforts et notre énergie à vouloir faire trop parfaitement chaque action. Cela peut vous épuiser, vous stresser, vous démotiver ou encore vous faire perdre vos véritables priorités.
Le syndrome de l’imposteur est lié à votre propension à vous parler à vous-mêmes.
Alors, la prochaine fois que vous entendez que vous n’êtes pas à la hauteur, faites taire cette petite voix !
Comment ? En la nommant !
Pour ma part, la mienne s’appelle « Jacqueline » (ne me demandez pas pourquoi, c’est venu comme ça). Et quand elle est trop présente, je lui dis « tais-toi Jacqueline » (pour rester polie !)
Évidemment que vous vivez également des succès ! Pour ne pas oublier et pouvoir vous replongez dans ces succès, je vous invite à tenir un « carnet de réussite et de compliments ».
Récoltez les ressentis de vos clients, et notez-les dans votre cahier. Collez-y également un e-mail de félicitations ou un mot agréable. Gardez-le toujours à portée de main quand vous avez besoin de vaincre vos angoisses.
Le syndrome de l’imposteur est un cercle. Faire confiance aux autres vous permettra de retrouver confiance en vous également. S’entraîner à voir l’authenticité chez les autres permet de se familiariser avec la sienne.
Du coup, il est bon de réapprendre à voir les forces des autres, tous les autres. Apprenez à voir les pépites chez les autres pour mieux voir les vôtres !
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J’accompagne les coachs et thérapeutes à gagner en clarté, passer à l'action et incarner leur médecine personnelle.