Être coach ou thérapeute, c’est adapter la bonne posture pour permettre d’accompagner son client de la meilleure façon possible. Pour ce faire, vous allez devoir trouver le juste milieu entre savoir, savoir-faire et savoir-être. C’est ce qu’évoquent les termes de position basse et position haute, qui désignent votre comportement vis-à-vis de votre client pendant votre coaching.
Quelle posture prendre en tant que professionnelle auprès de votre clientèle ?
Tout d’abord la position haute. Elle décrit une attitude directive d’une professionnelle envers son patient ou son client.
C’est souvent celle d’une sachante, d’une experte, d’une recruteuse, d’une manager, d’une enseignante,… qui délivre une information, une connaissance, un conseil, … à quelqu’un qui ne sait rien sur le sujet abordé.
Elle peut s’exprimer, par exemple, sous la forme :
Vous comprenez alors pourquoi c’est une position qui est déconseillée lors d’un coaching. Surtout quand vous débutez votre métier et que n’avez pas assez de recul.
En effet, au fur et à mesure de votre expérience et de votre pratique, vous vous rendez compte qu’utiliser la position haute lors d’un coaching peut aussi être utile à votre client. Le tout est de trouver le juste dosage et le bon moment pour l’utiliser.
Bien que déconseillée, utiliser la position haute en coaching pendant quelques minutes n’est pas interdit. Du moment, qu’elle apporte quelque chose au client, ne limitez pas cet apport.
Néanmoins, si elle intervient toute la séance, bannissez-la. Vous entrez davantage dans le cadre d’une formation que d’un coaching.
Utilisez-la à bon escient pour partager une expérience, ou proposer des outils. Mais aussi pour aider votre client à répondre à une question importante pour la suite de son accompagnement sans l’éluder.
Il s’agit donc de bien doser votre utilisation de la position haute afin que le client ne se sente pas dirigé. Et donc que la relation coach – client ne se dégrade pas pour perte de confiance.
La position haute est également importante pour fixer le cadre de la séance : la durée, le tarif, la fréquence entre chaque séance, les éventuels travaux pratiques inter-sessions …. Et aussi de garder la main sur la guidance pendant la séance.
La position basse est certainement celle que vous connaissez le mieux dans le cadre de votre pratique.
C’est celle qui consiste à se montrer humble, à l’écoute, respectueuse, bienveillante, curieuse, d’égal à égal et dans une démarche positive face à votre client.
C’est celle qui permet également de ne pas chercher l’ascendant sur votre client.
Si, à première vue, elle semble facile à tenir, la position basse n’est pas aussi évidente qu’il n’y paraît. Ainsi, elle va nécessiter de la part du coach un réel sens de l’humilité et de compassion. Mais aussi de savoir se mettre en retrait pour être totalement à l’écoute de son client, pour lui permettre, à lui, de retrouver sa pleine puissance.
La coach doit être à l’écoute du processus émotionnel de son client, et répondre par une « vraie » position basse. C’est peut-être parfois toute la difficulté d’une professionnelle : adopter la position d’une ignorante qui s’ouvre à l’univers d’une autre personne.
Dire qu’il suffit de prendre une position basse pendant tout le coaching serait simpliste. Comme dans de nombreux domaines, c’est le bon dosage entre position basse et position haute qui va permettre à votre client d’avancer vers ses objectifs.
Pour cela, une bonne connaissance de soi, en tant que coach ou thérapeute, de vos valeurs et de votre expérience va vous permettre de jongler plus facilement entre les deux positions.
Parce qu’un coaching n’est jamais linéaire.
Évoquons par exemple le cas d’un client qui vient de prendre contact avec vous pour un coaching ou une séance de thérapie. Il vient de reconnaître qu’il a besoin d’être accompagné et de passer à l’action en prenant un premier rendez-vous.
Souvent, c’est une étape de sa vie personnelle où il se sent vulnérable. Il est en quête de bien-être et de réponses. C’est dans ce contexte qu’il se met par défaut en position basse, et son coach en position haute. Il pense, à tort, que le coach a toutes les ressources pour résoudre sa problématique.
Dans le coaching, pourtant, le positionnement doit être différent. La seule personne qui connaît son contexte et qui choisit ses objectifs, c’est le client.
Le coach va accompagner son client, mais c’est bien ce dernier qui va mobiliser ses propres ressources et choisir son mode opératoire pour atteindre ses objectifs. C’est SON coaching, c’est lui qui fait tout.
Le coach, inversement, ne sait rien. C’est le client qui est en position haute et le coach en position basse. Le coach accompagne le client à faire son propre chemin.
En conclusion, ce qui va réellement déterminer la position basse ou la position haute du coach,c’est son attitude et ce qui l’anime.
Une coach qui fait semblant d’être en position basse alors qu’il pense mieux savoir que son client quelle décision prendre, est en fait en position haute. Le client ressentira ce manque de sincérité et souvent, la relation en sera dégradée.
Au contraire, une coach qui est respectueuse de son client, et qui lui propose pour l’accompagner de partager une expérience vécue, des conseils, des métaphores ou autres… sera majoritairement en position basse. Même si elle utilise une autre méthode que le questionnement pour aider son client pendant quelques minutes.
Quelle que soit la circonstance, il est important d’agir en conscience et avec authenticité dans votre pratique du coaching ou de la thérapie.
La position basse n’est pas une position de soumission. C’est une position forte dans une relation qui permet d’engager une situation sur la voie de la solution. Elle permet à votre client de prendre ses responsabilités. Mais aussi de retrouver, grâce à votre présence, sa pleine puissance et d’utiliser ses ressources pour atteindre ses propres objectifs.
Si mon approche vous parle, et que vous avez envie d’en savoir plus, je vous invite à m’envoyer un message.
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J’accompagne les coachs et thérapeutes à gagner en clarté, passer à l'action et incarner leur médecine personnelle.