Je fais partie de la team des « sois parfaite ». Et je dois avouer que cette tyrannie de la perfection dure depuis bien trop longtemps. Cela me pourrit même littéralement la vie. Très souvent.
C’est pourquoi, j’apprends à m’autoriser à être imparfaite. À ne plus être si sévère avec moi-même et à me lâcher la grappe. J’applique le mantra « mieux vaut fait que parfait ».
C’est une problématique que je ne suis pas la seule à rencontrer. Vous l’avez même probablement déjà retrouvé chez vous ou chez plusieurs de vos clients. C’est pourquoi je voulais partager avec vous cette recherche de perfection, et comment j’apprends à l’alléger.
Avez-vous déjà eu l’impression que vous auriez pu mieux faire ? Que vous n’aviez pas été assez loin ? Et que vous auriez peut-être dû vous y prendre autrement pour de meilleurs résultats.
Cette petite voix intérieure qui vous dit qu’en se forçant un petit peu plus, vous auriez sûrement mieux fait.
Vous avez beau essayer de faire taire cette voix, lui dire que vous avez fait au mieux, cela ne lui convient pas. Elle n’est jamais totalement satisfaite. Jamais ! Quoi que vous fassiez.
Et puis après tout, si vous y réfléchissez bien, il est normal de vouloir avoir des standards de qualité élevés. C’est en étant exigeantes après tout que l’on peut faire de grandes choses.
Quel dilemme, n’est-ce pas ?
Une partie de vous a seulement envie d’entendre qu’elle a fait de son mieux. Qu’elle a travaillé vraiment fort. Que cette tyrannie de la perfection est inutile.
De l’autre, la peur de baisser son degré d’exigence et de devenir (selon vos propres critères) une vraie « paresseuse ».
Les perfectionnistes sont de très grands bosseurs, capables de grandes choses. Ils peuvent produire une grande charge de travail de qualité.
Aussi, ils sont très doués pour planifier et pour envisager les différents aspects d’un projet, ou les tenants et les aboutissants d’une tâche. Ils ont toutes les clés en main pour favoriser l’accomplissement de leurs missions.
Exigeants, ils ont tendance à accorder beaucoup d’attention aux détails. Ce qui les amène à placer la barre très haute. Trop haute.
Et comme la tyrannie de la perfection n’est jamais très loin, ils sont souvent insatisfaits de leurs performances.
Il en va de même dans leurs relations aux autres. Ils ont des exigences excessives, et sont souvent centrés sur ce qui ne va pas.
En résumé, les « sois parfaits » ont très peur de l’échec et de la perte de contrôle sur les événements. Ils préfèrent dépenser temps et énergie pour faire par eux-mêmes (forcément, « on n’est jamais mieux servi que par nous-mêmes » !) et ont du mal à déléguer.
Pour vous, être perfectionniste, n’est pas si grave. Vous êtes capables de vous dépasser pour atteindre vos objectifs. D’ailleurs, vous dépassez régulièrement les attentes des autres en termes de travail.
Mais que se cache-t-il réellement derrière une obsession à la perfection et au « toujours plus » ?
Oui, oui, procrastiner ! Bien que cela puisse surprendre, les « sois parfaits » rencontrent ce problème fréquemment. En effet, ils sont tellement obsédés par une vision « parfaite » du travail à atteindre qu’ils repassent et repassent sans cesse sur une même tâche.
Mais ce processus est tellement lourd, qu’ils peuvent finir par repousser le commencement d’une tâche pour cette même raison.
De plus, ils aiment attendre le « bon moment », celui qui lui garantira les meilleures conditions possibles pour commencer un travail. Si celles-ci ne sont pas réunies à leurs yeux, ils préfèrent le remettre à plus tard.
Un perfectionniste repère les sons, les mots, les images, les comportements ou les émotions avec plus de finesse.
C’est ainsi qu’il va mettre en avant les lacunes et les erreurs très facilement, sans réellement savoir quand s’arrêter.
Il a une telle vision de ce qui doit être, que cela ne correspond jamais à la réalité.
S’en vouloir de ne jamais assez bien faire, se blâmer pour tous ses échecs, ou encore se sentir coupable de ne pas avoir terminé une to do list longue comme le bras…
Le « sois parfait » se bat constamment avec son mal-être intérieur. Pourtant, il ne demandera pour autant pas d’aide d’autrui.
L’obsession de la perfection se trouve dans les tâches à réaliser. La santé d’un perfectionniste n’est donc pas une priorité. Elle est même souvent relayée au second plan.
Ce qui peut conduire à certains troubles comme l’insomnie, les maladies cardiaques ou les insomnies.
C’est certainement une des difficultés les plus remarquables de la tyrannie de la perfection. Il est impossible de relâcher le contrôle sur le travail, sur ses propres erreurs ou sur les imperfections.
Lâcher prise devient alors un enjeu compliqué à atteindre sans un effort constant.
Peut-être serez-vous étonnées que j’utilise le terme «alléger » plutôt que stopper, arrêter, ou encore s’en débarrasser.
Sincèrement, je ne pense pas qu’on puisse perdre cette recherche de perfection excessive en totalité. C’est comme un trait de caractère qui est en nous. Et qui peut, par certains côtés, aussi avoir de nombreux bénéfices.
Néanmoins, comme réduire l’impact d’un « sois parfait » ?
On dit souvent que pour sortir des messages contraignants, il faut les remplacer par un message permissif. Dans ce cas précis, on pourrait par exemple passer du « tout doit être parfait » à « j’ai le droit à l’erreur ».
Mais, est-ce réellement suffisant quand le cerveau, lui, croit fermement le contraire ? Je vous encourage à essayer et à venir partager votre expérience en commentaires.
D’autre part, être perfectionniste n’est pas qu’un défaut. C’est aussi une qualité qu’on ne peut pas rejeter en bloc.
Afin d’alléger tout de même cette charge, je vous invite à vous poser quelques questions.
J’espère que cet article vous aidera à y voir plus clair sur cette recherche de perfection. Avez-vous déjà rencontré un client dans cette exigence ?
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