De la culpabilité à la responsabilité, comment avancer face à ces émotions ?
La culpabilité est une émotion qui nous accompagne parfois avec une facilité déconcertante.
Combien de fois nous sommes-nous sentis coupables pour tout et pour rien ?
Une amie qui ne répond pas à un message rapidement, un enfant qui fait la moue à l’idée de rentrer seul de l’école, un supérieur qui nous regarde d’un air interrogateur… Et voilà que nous nous sentons fautifs.
Pourtant, apprendre à sortir de la culpabilité pour embrasser pleinement notre responsabilité peut être une transformation salvatrice.
La culpabilité est un ressenti émotionnel qui survient lorsque l’on se juge soi-même responsable d’une entorse à nos propres valeurs. C’est un mélange de honte, de tristesse, de mépris et de colère, où le regard de l’autre et le regard qu’on porte sur soi jouent pour beaucoup.
Le sentiment de culpabilité est une impression de ne pas avoir agi « assez bien » ou l’impression de « ne pas être assez bien » dans une ou plusieurs situations.
À ce propos, je voulais vous partager une anecdote personnelle.
Un jour, avant de partir en stage pour plusieurs jours comme je le fais souvent, une de mes filles me dit que je vais lui manquer.
Elle ne me dit rien d’autre. Mais moi, je sais qu’elle a une évaluation importante à l’école, qu’elle stresse et que je ne serai pas là pour l’aider à gérer son stress.
Tout de suite, s’active en moi un dialogue intérieur infondé.
« Je suis une mauvaise mère. Je devrais être là pour ma fille. Mais, en même temps, je me suis engagée pour animer ce stage, je ne peux pas annuler ».
Bref, un tiraillement intérieur se met en place, comme c’est si bien le faire la culpabilité quand elle s’active.
Et là, je me suis dit : « Qu’est-ce qui fait que je culpabilise ? ».
Surtout pas ma fille, qui me dit que tout va bien se passer pour elle et qu’elle est contente que j’aille animer mon stage.
Alors, pourquoi ce sentiment persiste ?
Et là, je me rends compte qu’une loyauté familiale s’active : ma mère a toujours été là pour mon frère et moi. Normal, elle ne bossait pas.
En prenant conscience de ça, déjà, cela m’apaise.
Et puis, en me connectant à ma responsabilité : je prends la décision d’aller animer mon stage ! Parce que ça me fait du bien et que ça fait du bien aux personnes que j’accompagne.
Ça ne veut pas dire que je suis une mauvaise mère, puisque je peux soutenir ma fille à distance.
Bref, cette notion de responsabilité que j’avais prise m’a beaucoup aidée.
La culpabilité est donc un sentiment de faute que l’on ressent, peu importe d’ailleurs que cette faute soit réelle ou imaginaire.
Cette émotion naît de l’écart existant entre ce que l’on veut être idéalement et les actions que l’on fait réellement.
Le sentiment de culpabilité est une évaluation de son comportement. Cette petite (ou grande) voix intérieure dit : « Je n’ai pas agi comme il fallait et ce n’est pas bien ». Tout ça accompagné d’émotions désagréables ou d’un sentiment d’échec.
Une vision de nous-mêmes trop idéalisée nous pousse aussi à ressentir nos échecs comme des fautes morales. Le fameux « Je m’en veux, car je ne suis pas aussi bien que je le devrais. »
Saviez-vous que la culpabilité est si prompte à surgir en chacun de nous ?
Tellement que la culpabilisation est l’un de nos meilleurs outils pour influencer l’autre et l’amener à agir comme nous le souhaitons.
La culpabilité, bien que douloureuse, n’est pas forcément négative.
C’est une émotion structurante, qui favorise l’empathie et qui demeure un repère essentiel entre le bien et le mal. C’est un garde-fou pour rester dans le droit chemin.
Pourtant, notre sentiment de culpabilité nous fait rarement avancer sur ces voies raisonnables et empathiques.
Il est souvent cause d’angoisses inutiles, surtout lorsque nous avons du mal à distinguer la culpabilité utile de son pendant destructeur.
Alors, comment gérer ce sentiment de culpabilité ?
La meilleure chose à faire face à la culpabilité est de prendre du recul.
S’imposer un « temps d’arrêt » permet d’identifier les éléments qui entrent en jeu. Puis d’analyser ce qu’on peut faire par rapport au malaise ressenti.
Pour faciliter cette démarche, voici un petit exercice d’analyse du sentiment de culpabilité en 5 questions :
La responsabilité, selon le dictionnaire Larousse, c’est l’obligation que l’on se donne d’être garant de quelque chose, et de tenir ses promesses.
Contrairement à la culpabilité, la responsabilité redonne du pouvoir, mène vers l’action et crée du changement.
Plutôt que de ressentir de l’impuissance, on recadre les circonstances et ce qu’elles rendent vraiment possible de faire. Tout cela nous procure un sentiment du devoir accompli.
Il est fréquent de confondre responsabilité et culpabilité.
Nous nous sentons souvent coupables parce que nous prenons des responsabilités qui ne nous appartiennent pas.
Pourtant, la responsabilité n’est pas une charge, c’est un pouvoir.
Il s’agit de prendre des responsabilités qui nous appartiennent véritablement, et non de porter le poids des échecs et des déceptions des autres.
Ainsi, sortir de la culpabilité pour entrer dans la responsabilité demande de comprendre les mécanismes de la culpabilité.
Il est nécessaire de prendre conscience de sa culpabilité et de comprendre son origine. Identifier ce qui relève réellement de notre responsabilité permet de faire ce cheminement. La reconnaissance de notre part dans une situation nous permet de réaliser l’impact de nos actions et de nos choix.
Elle a un impact fort sur la culpabilité et responsabilité :
C’est un travail de prise de conscience, d’acceptation et de lâcher prise.
Embrasser la responsabilité pour libérer la culpabilité est un cheminement libérateur.
En comprenant les mécanismes de la culpabilité et en adoptant une attitude responsable, nous pouvons regagner notre estime de soi et notre bien-être général.
Il ne s’agit pas d’un processus rapide, mais d’une transformation progressive qui peut réellement changer notre rapport à nous-mêmes et au monde qui nous entoure.
Nous sommes tous capables de cette transformation, à condition de faire preuve de patience, de compassion envers nous-mêmes et de persévérance.
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